Guppy bleu néon

Origines: Venezuela, Barbade, Trinidad, Surinam, Nord du Brésil et Guyanes.

Biotopes: Présent en eau douce et saumâtre. Habite les sources chaudes et leurs effluents, les fossés et les canaux envahis par les mauvaises herbes. Trouvé dans divers habitats, allant des eaux très turbides des étangs, canaux et fossés à basse altitude aux ruisseaux de montagne immaculés à haute altitude. Se produit dans une grande variété d'habitats avec une faible pression de prédation, généralement dans de très petits ruisseaux, les lacs et sources à végétation dense. S'adapte à une large plage de salinité mais nécessite des températures assez chaudes (23-24 °C) et de l'eau calme et végétalisée pour survivre. Les formes de sélection ont développé des besoins sensiblement différent des formes naturelles, avec entre autre une moindre tolérance aux biotopes lentiques. On évitera donc de maintenir les souches du commerce dans un milieu avec un brassage nul ou trop faible. Ces besoins peuvent évoluer rapidement d'une génération à l'autre, ce qui explique les différences de témoignages sur leur maintenance. On peut aussi observer de tels écarts sur les plages de T° supportées, de la même manière les souches du commerce peuvent être assez sensibles aux T° basses supportées très facilement par d'autres sujets.

Sympatries:

Taille adulte: Mâle: 5 cm SL*, Femelle: 6 cm SL*. Les formes de sélection tendent à avoir une taille plus imposante que les formes naturelles.

Substrat:

Décors: Plantes, plantes flottantes.

Brassage: Faible à modéré.

T° optimales: 17 à 28°C. Je recommande un minimum de 23°C pour les souches issues d'élevages professionnels.

Mode de vie sociale: Pacifique, harem, dominance entre mâles. La compatibilité des guppies de sélection avec d'autres espèces plus naturelles, voire territoriales, est difficile à estimer. La grande variété de robes et de formes rendent totalement imprévisible la réaction d'espèces tiers.

Comportement: Actif.

Statut de protection: Peu concerné (Least Concerned).

Menaces: Les menaces locales et régionales pesant sur l'habitat aquatique associées à un large éventail d'activités anthropiques continuent d'avoir un impact sur les écosystèmes des zones humides à travers le monde (Gardner et al. 2015). Cependant, P. reticulata persiste dans des habitats très dégradés, présente des caractéristiques généralistes, s'adapte à un large éventail de paramètres abiotiques et présente une écologie reproductive qui favorise une colonisation rapide (Deacon et al. 2011, Deacon et Magurran 2016). Il est donc peu probable que les menaces existantes augmentent le risque d’extinction de cette espèce.

L'analyse génétique des populations de P. reticulata dans toute l'île de Trinidad suggère que malgré des tailles de population effectives relativement faibles dans les cours d'eau d'amont, la persistance à long terme des populations dans ces localités ne semble pas être compromise par un goulot d'étranglement de la population (Barson et al. 2009). De même, les populations des basses terres sont caractérisées par des niveaux élevés de diversité associés à une migration continue au sein et entre les rivières et ne semblent pas menacées par un goulot d'étranglement de population (Barson et al. 2006).

À Trinidad, la libération non documentée associée à une étude expérimentale in situ et à la libération de poissons expérimentaux peut constituer une menace importante pour l'intégrité génétique locale et constituer un vecteur d'introduction de maladies (Magurran 2005). les sous-populations vivant dans des environnements à faible prédation ont une valeur scientifique considérable et peuvent parfois être surexploitées à des fins de recherche scientifique (Magurran 2005). C’est le cas de la sous-population parfois appelée P. obscura. En 1957, environ 200 spécimens de P. reticulata provenant du cours inférieur de la rivière Guanapo (drainage de la rivière Caroni) ont été relâchés dans le cours supérieur de la rivière Turure (drainage de la rivière Oropuche) au-dessus d'une cascade de barrière pour étudier l'influence du régime de prédation sur le cycle biologique et la morphologie des guppys. (Sievers 2011). Des analyses génétiques ultérieures ont fourni des preuves de l'établissement de P. reticulata dans la rivière Turure et d'une expansion de l'aire de répartition de l'introduction initiale en aval et dans la partie médiane de la rivière (Sievers 2011). Il est important de déterminer si et dans quelle mesure les individus des deux populations se mélangent et comment la progéniture contribue au mélange ultérieur des gènes (Sievers et al. 2011).

Ration quotidienne: Une pincée de flocons. Omnivore à tendance algivore.

Cycle de vie: Diurne.

Étymologie:

• Poecilia : grec, poikilos = avec beaucoup de couleurs.
• reticulata : du latin reticulatus, signifiant « réticulé, ayant un motif en forme de réseau ».

Maintenance: Nécessite un aquarium avec chauffage et éclairage et dont l'écosystème est équilibré (ayant a minima 3 semaines de mise en route, parfois plus). Le Guppy peut s'adapter aux systèmes Low-Tech sous réserve d'un volume suffisant.

Notes: Les femelles possèdent une spermothèque dans laquelle elles préservent la semence des mâles. Elle peuvent ainsi engendrer plusieurs portées sans être mis en contact avec un mâle. Le temps de gestation est estimé à 4 semaines, mais peut varier jusqu'à six semaines en fonction des paramètres, tels que la T° et le rythme des renouvellements d'eau. Un environnement soumis à des changements d'eau importants (un gros changement d'eau peut déclencher la mise bas si le terme est proche), avec une bonne oxygénation et dans une eau peu chargée en matières organiques incitera les femelles à lâcher leur portée d'une seule traite. Dans un milieu peu oxygéné, avec peu de renouvellement d'eau les femelles auront tendance à lâcher les alevins plus discrètement, à raison de quelques têtes au fil des jours.
La consanguinité est souvent pointée du doigt pour être la cause d'un ratio élevé de sujets malformés dans les portée. Une étude récente laisse penser qu'il n'en est rien et que la consanguinité n'a pas les effets néfastes qu'on lui connait chez les mammifères où les oiseaux, dans le cas des poissons. Tout au plus elle rend une lignée plus "spécialisée" à un environnement donné et en contrepartie moins adaptable.
Je suspecte les cas de malformations d'être plutôt liés à une dégradation des paramètres de maintenance, même pendant une courte période, durant le processus de développement des larves et des sujets juvéniles en court de croissance.


Le guppy est souvent qualifié de "vivipare" en ce sens que la femelle relâche des petits parfaitement formés et indépendant. En réalité il s'agit d'un Ovovivipare: La femelle stocke les oeufs jusqu'à l'éclosion, mais ceux ci n'ont pas de lien, comme le cordon ombilical chez les vrais vivipares.

Longévité: 1 à 3 ans. Sur son temps de vie une femelle peut produire 15 à 28 portées avec un temps de gestation allant de 25 à 31 jours en moyenne.

Afin de préserver la vie sauvage, l’animal dont vous venez de faire l’acquisition ne doit en aucun cas être relâché dans le milieu naturel

Source:

*SL= Standard Lenght, Taille standard, ne comprenant pas la nageoire caudale.