Barbus melon - Haludaria fasciata

Taille adulte: 7 cm SL*

Origines: Sud de l'Inde: Haludaria fasciata se trouve dans les rivières qui coulent vers l'ouest de Goa, du Karnataka, du Kerala et jusqu'au district de Kanyakumari au Tamil Nadu, ainsi que dans les ruisseaux qui coulent vers l'est du bassin de la rivière Cauveri au pied des collines de Nallamala. Sur les pentes occidentales de la chaîne montagneuse du Ghats et a été observée dans de nombreux bassins fluviaux, de l'embouchure à la source, bien qu'elle soit plus commune au niveau de la mer et dans les contreforts.

Il existe un certain nombre de variantes géographiquement isolées qui diffèrent à la fois par leur couleur et leur motif selon la localité et le type d'habitat. Les populations des environnements de hautes terres (sources, ruisseaux de colline, etc.) affichent généralement une couleur de base orangée alors qu'à des altitudes plus basses, elles sont normalement violettes ou rougeâtres, par exemple.

Le nombre et la position des barres sombres sur le corps sont également variables ; les populations de Goa en ont cinq, celles du Karnataka/nord du Kerala quatre, celles du centre/sud du Kerala trois.

Certaines populations du sud du Kerala n'en ont que deux et les poissons très recherchés de Kanyakumari n'en ont aucune du tout (R. Kumar, comm. pers.).

Biotope: Biotopes d'eaux vives. habite principalement les zones vallonnées et les contreforts. C'est l'une des espèces de barbus les plus répandues dans les Ghâts occidentaux. Elle habite une variété de biotopes, des ruisseaux de colline aux grands fleuves, ainsi que les canaux d'irrigation, les étangs, les lacs et les fossés.

Elle montre une préférence pour les zones peu profondes et relativement calmes avec une couverture submergée sous forme de végétation aquatique ou de litière de feuilles.
Toutes les rivières des Ghâts occidentaux sont alimentées par la pluie et sont saisonnières. De nombreux habitats subissent donc des changements de profondeur, de température, de composition chimique de l'eau, de turbidité et de débit en fonction de la période de l'année. Les rivières non endiguées peuvent presque s'assécher complètement pendant l'été, mais coulent comme des torrents aprèsl'arrivée de la mousson.

Les plantes Lagenandra ovata et Blyxa aubertii ont été trouvées dans son habitat naturel à Valpairi.

Sympatrie: Pethia ticto, Puntius sahyadriensis, 'Puntius' setnai et d'autres vers l'étendue nord de son aire de répartition, Dawkinsia filamentosua, D. assimilis, D. arulius, Pethia ticto et P. punctata au milieu et D. assimilis, D. exclamatio, D . filamentosa, D. Pethia ticto et P. punctata à l'extrémité sud.

Devario malabaricus, Garra, Travancoria, Mesonoemacheilus spp. sont présent en sympatrie à Valpairi et Rasbora daniconius est également présent dans la plupart des endroits.

D'autres espèces sont possiblement présentes dans cette région: Laubuca dadiburjori, Rasbora caverii, R. rasbora, Lepidocephalichthys guntea, L. thermalis, Botia striata, Aplocheilus blockii, A.lineatus, A. panchax, Etroplus maculatus, E. suratensis et Pseudosphromenus cupanus.

Brassage: Lent à modéré.

Décoration: Plantes, bois et roches. Peut se montrer timide si le décor n'est pas assez riche.

Éclairage: Tamisé.

Substrat: Granulométrie variée. Un substrat sombre met en valeur le contraste de sa robe.

Différents substrat présents dans le milieu naturel d'haludaria faciata:

T° optimales: 22 à 26°C

Alimentation: Nourriture à base de protéines animales. Granulés coulant de 0,5 à 0,7 mm selon la taille des sujets. Pastilles pour poissons de fond. Nourritures congelées variées de petites tailles (vers de vase, artémias, cyclops, oeufs de poissons).

Mode de vie sociale: Grégaire, mais hiérarchisé. Je recommande un groupe d'au moins 10 têtes.

Comportement: Actif.

Notes: Cette espèce est commercialisée sous divers noms vernaculaires, notamment « barbus braise », « barbus à bandes » et « barbus à taches noires », et fait peut-être partie des petits cyprinidés les plus sous-estimés en aquariophilie, car elle est relativement paisible, robuste, colorée et a un comportement intéressant.

Elle existe sous de nombreuses formes de couleurs, mais il n’est pas encore décidé si elles doivent être considérées comme des variantes géographiques ou comme un complexe d’espèces étroitement apparentées, car aucune étude phylogénétique exhaustive n’a été menée.

Quatre populations ont été élevées au statut spécifique ou sous-spécifique, mais seules H. pradhani (Tilak, 1973), une forme côtière du Maharashtra et de Goa avec 5 barres et un corps violet, et H. kannikkatiensis, une forme noirâtre à nageoires noires de l’État du Tamil Nadu avec deux marques corporelles, l’une sous la nageoire dorsale et l’autre sur le pédoncule caudal, sont actuellement considérées comme valides (R. Kumar, comm. pers.).

Les taxons considérés comme synonymes de H. fasciata sont H. afasciata (Jayaram, 1990), une forme à corps uni de Kanyakumari ; H. melanampyx (Day, 1865), une forme à trois bandes trouvée dans le centre et le sud du Kerala et H. grayi (Day, 1867), une forme des hautes terres avec 3 barres, dont la partie postérieure à la base de la nageoire caudale est souvent indistincte, et un corps vert olive à cramoisi.

H. fasciata lui-même a été décrit à Malabar (correspondant au nord actuel du Kerala), et bien qu'aucun spécimen type ne soit connu, Jerdon a mentionné qu'il avait quatre barres.

Il est possible que le « groupe » soit en cours de spéciation et que certains de ces noms soient revalidés, ou que des populations supplémentaires soient élevées au statut d'espèce à part entière, à l'avenir.

Toutes ces espèces nominales ont été déplacées vers le nouveau genre Dravidia par Pethiyagoda et al. (2012) mais il est devenu clair par la suite que le nom était déjà utilisé pour un genre de mouche à viande, c'est pourquoi le nom de remplacement Haludaria a été rendu disponible par Pethiyagoda (2013).

Notes sur le genre: Les espèces du genre Haludaria sont définies par la combinaison de caractères suivante : petite taille, généralement inférieure à 60 mm SL ; présence de barbillons rostraux et maxillaires ; ligne latérale complète, avec 18 à 26 écailles poreuses sur le corps ; 4 rayons non ramifiés et 8 ramifiés sur la nageoire dorsale, dont le dernier rayon non ramifié est faible et lisse ; 3 rayons non ramifiés et 5 ramifiés sur la nageoire anale ; branchiospines simples, acuminées (non ramifiées ou laminées) ; pas de rayon épineux prédorsal antrorse ; préopercule infraorbitaire 3 profond, chevauchant partiellement ; fontanelle uroneurale libre et post-épiphysaire absentes ; présence d'une ou deux larges barres noires sur chaque flanc, entre les bases des nageoires dorsale et anale.

Informations sur la famille: Le genre Puntius a été considéré pendant un certain nombre d'années comme un fourre-tout polyphylétique contenant plus de 100 espèces de cyprinidés de petite à moyenne taille jusqu'à ce que Pethiyagoda et al. (2012) publient une étude partielle couvrant les membres d'Asie du Sud.

La majorité des espèces de Puntius subhimalayennes ont été reclassées et de nouveaux genres Dawkinsia, Haludaria et Pethia ont été érigés pour accueillir certaines d'entre elles, le reste étant soit conservé dans Puntius, soit déplacé vers l'assemblage existant de Systomus, bien que la définition de ce dernier ait été modifiée, ce qui signifie que certaines espèces d'Asie du Sud-Est qui y étaient auparavant placées ne sont plus membres.

Aucune espèce d'Indochine, de Chine ou d'Indonésie n'a été incluse dans l'étude, ce qui signifie qu'un nombre important d'anciens Puntius sont actuellement classés comme incertae sedis, c'est-à-dire dont le placement taxonomique est incertain, et cela s'applique également à un certain nombre d'espèces d'Asie du Sud dont le statut n'est pas résolu.

Étymologie:

• Haludaria : du nom de « Haludar, un jeune Bengali » qui, vers 1797, était « l’artiste qui a réalisé les exquises illustrations des « poissons du Gange » représentées dans le livre de Francis Hamilton (1822) sur les poissons du Gange (voir Hora, 1931), un ouvrage fondateur de l’ichtyologie indienne. »
• fasciata : du latin fascia, qui signifie « bande, bandelette ».

Statut de protection: Préoccupation mineure (LC).

Menaces: Plusieurs rivières de l'aire de répartition de H. fasciata subissent une dégradation due à la pollution et à la destruction de leur habitat. L'espèce est également menacée par des espèces introduites comme Xiphophorus maculatus dans certaines zones de son aire de répartition.

Longévité: Inconnue

*SL=Standard Lenght, taille de corps n'incluant pas la nageoire caudale.

Afin de préserver la vie sauvage, l’animal dont vous venez de faire l’acquisition ne doit en aucun cas être relâché dans le milieu naturel

Sources: